g7+ Etats fragiles - Consolider la Paix, renforcer l'Etat - la feuille de route de Monrovia
Publié le 2011/07/09

Après le "Premier Dialogue international sur la consolidation de la Paix et le renforcement de l'Etat", tenu à Dili, en avril 2010, la seconde rencontre a eu lieu à Monrovia, capitale du Liberia, les 15 et 16 juin derniers, présidée par la Ministre des Finances timoraise Emilia Pires.
Plus de 130 participants de 35 délégations y représentaient des gouvernements, les sociétés civiles et les bailleurs d'aide internationale.
Les conclusions de cette rencontre (que vous pouvez télécharger en français et en anglais, ainsi que d'autres documents sur ce processus) seront présentés à la Conférence de Haut Niveau de Busan (Corée du Sud) en novembre prochain, consacrée à l'efficacité de l'aide internationale
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La feuille de route de Monrovia SUR LA CONSOLIDATION DE LA PAIX ET LE RENFORCEMENT DE L’ÉTAT Version finale - juillet 2011
Nous, membres du Groupe g7+ et partenaires internationaux, nous sommes rassemblés lors du second Dialogue international sur la consolidation de la paix et le renforcement de l’État à Monrovia les 15 et 16 juin.
Les objectifs de Monrovia concernant la consolidation de la paix et le renforcement de l’État
1. Nous avons atteint un accord commun portant sur un ensemble de cinq objectifs internationaux pour la consolidation de la paix et le renforcement de l’État, qui sont décrits en Annexe A. Les cinq objectifs internationaux sont les suivants :
- Politique légitime - Encourager des organisations politiques inclusives et la résolution des conflits
- Sécurité - Établir et renforcer la sécurité des populations
- Justice - Lutter contre l’injustice et améliorer l’accès des populations à la justice
- Fondements économiques - Créer des emplois et améliorer les conditions de vie
- Recettes et services - Gérer les recettes et renforcer les capacités pour une fourniture de services responsable et équitable
2. Nous considérons la formulation de ces objectifs comme une réussite considérable, dans la mesure où l’atteinte de ces objectives est nécessaire pour réduire et prévenir les conflits et la souffrance humaine et pour favoriser la réalisation des OMD dans les situations de fragilité et de conflit. Nous solliciterons un soutien à ces cinq objectifs au plus haut niveau de nos gouvernements et de nos organisations, et auprès d’autres parties prenantes, et nous les présenterons au quatrième Forum de haut niveau de Busan pour qu’ils soient approuvés et de promouvoir leur adoption au long terme.
3. Avant de nous réunir à Busan, nous proposerons et discuterons un ensemble d’indicateurs qui nous permettra d’exposer les progrès mesurables accomplis par rapport aux objectifs fixés au niveau global et national. Ces indicateurs combineront à la fois des mesures objectives et subjectives afin de permettre la compréhension des points de vue et des perceptions des personnes concernant les résultats obtenus.
4. Nous nous sommes également mis d’accord pour présenter à Busan un ensemble d’engagements visant à améliorer l’efficacité du développement dans les États fragiles. Ces engagements seront développés par un groupe central de membres du Dialogue international et seront basés sur le projet de programme d’action et les recommandations du groupe de travail soumis à Monrovia. Ils seront partagés avec les membres du Dialogue international, afin de recevoir leurs commentaires et leur accord.
5. Basés sur la réunion et les réflexions des Co-présidents qui l’ont suivie, les éléments clés suivants sont proposés comme base pour un ensemble d’engagements qui devront être approuvés à Busan :
- Une évaluation, dirigée sur le plan national, des causes et caractéristiques de la fragilité et des sources potentielles de résilience comme base pour les stratégies et les programmes nationaux. Elle doit inclure les principales parties prenantes nationales et s’inscrire dans la méthodologie qui sera développée par le g7+ et approuvée par les membres du Dialogue international.
- Une augmentation de l’espace, du leadership et du soutien pour qu’un dialogue politique inclusif et participatif puisse permettre de développer une vision commune et partagée, de gérer les conflits de manière pacifique et de renforcer la confiance accordée à l’État.
- Un accord (« compact ») au niveau national entre un gouvernement et ses partenaires internationaux, par le biais de discussions avec les parties prenantes nationales, pour définir en commun les priorités, les objectifs, la mesure des progrès, et les façons de gérer les risques.
- Une nouvelle donne pour fournir une aide internationale aux États fragiles qui génère des résultats alignés sur les objectifs de consolidation de la paix et de renforcement de l’État, qui soit plus transparente, souple et efficace, et qui renforce (au lieu de dupliquer) les capacités locales et nationales ainsi que les institutions du pays.
Le futur du Dialogue international après Busan
7. Par sa capacité unique à rassembler les pays fragiles et en conflit et les partenaires internationaux, le Dialogue international illustre l’importance du partage des connaissances et de l’expérience.
8. Nous sommes d’accord sur le fait que le Dialogue international a un rôle vital à jouer à l’avenir, en tant que forum de haut niveau pour garantir la mise en application des cinq objectifs et des engagements convenus à Busan. Nous croyons que le Dialogue international doit fournir une plateforme à la fois aux membres du g7+ et à leurs partenaires internationaux afin d’évaluer et de discuter leurs progrès dans les efforts de réforme déployés pour soutenir la consolidation de la paix et le renforcement de l’État.
9. Nous sommes également d’accord sur le fait que le Dialogue international doit s’ouvrir à d’autres partenaires, y compris d’autres communautés politiques, les pays qui ont fait des progrès sur la voie de la résolution de conflit, la Commission de consolidation de la paix des Nations Unies, les organisations régionales et le secteur privé.
publié par Association France Timor Leste @ 10:02,