(Dan
Tri) - Le 21 août, dans la capitale Dili, lors de la célébration de 13
ans d'activité au Timor-Leste, Viettel sous la marque Telemor a
officiellement lancé le service 5G dans ce pays.
Báo Dân trí•21/08/2025
La cérémonie de lancement du réseau 5G au Timor-Leste, le 21 août, a
été suivie par le Premier ministre Kay Rala Xanana Gusmão, les
dirigeants de plusieurs ministères et les représentants du groupe Viettel .
S'exprimant lors de l'événement, le Premier ministre
a souligné que la technologie 5G ouvrirait de nouvelles opportunités de
développement pour le Timor-Leste et a reconnu le rôle de Telemor dans
la popularisation des services de télécommunications.
Telemor –
la marque de Viettel au Timor-Leste – a lancé de nombreux services
notables : la 4G en 2017, le portefeuille électronique et l’application
de télévision mobile en 2018, la super application Kakoak en 2020,
l’eSIM en 2024. Le 21 août, la société est devenue le premier opérateur
de réseau au Timor-Leste à lancer le service 5G.
En plus du
mobile, du portefeuille électronique et de la super application, Telemor
participe également à la fourniture d'infrastructures numériques pour le gouvernement
, de centres de données, de solutions de cybersécurité et de formations
à la Banque centrale, ainsi qu'au soutien à la numérisation des données
démographiques.
Outre le Timor-Leste, Viettel a également
déployé la 5G sur un certain nombre d'autres marchés, tels qu'un réseau
5G privé au Nigéria et des tests d'équipements 5G avec le réseau Du
(EAU).
Le Timor-Leste, avec une population d’environ 1,3 million
d’habitants, est en train de moderniser ses infrastructures, d’améliorer
les services publics et de rechercher de nouveaux moteurs de croissance
économique, les télécommunications et la technologie numérique étant
considérées comme des secteurs clés.
L'ASEAN franchit une étape historique en octobre avec l'adhésion du Timor-Leste
Le prochain sommet de l'Association des nations
de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) en octobre devrait marquer un tournant
historique, puisque le bloc admettra officiellement le Timor-Leste comme
son 11e membre permanent.
Cette décision intervient près de 14 ans
après la demande d'adhésion du pays en 2011.
Le ministre malaisien des
Affaires étrangères, Datuk Seri Mohamad Hasan, a déclaré lors d'une
conférence de presse le 16 août que la plupart des exigences de l'ASEAN
avaient déjà été satisfaites par le Timor-Leste.
Il a également souligné
que l'ASEAN avait affiché un fort consensus sur l'admission du
Timor-Leste lors du prochain sommet et s'est engagée à continuer de
soutenir le pays pour l'aider à remplir ses obligations en tant que
membre.
Cet élargissement renforcera non seulement la position et
l'influence de l'ASEAN, mais réaffirmera également l'engagement du bloc à
bâtir une région unie et prospère.
Ce développement revêt une
importance politique tout en ouvrant de nouvelles opportunités de
coopération économique, permettant au Timor-Leste de s’intégrer plus
profondément dans la croissance de l’Asie du Sud-Est.
VNA/CVN
publié par Association France Timor Leste @ 15:17,
,
L’organisation timoraise Hali ba Dame (Habada) a exprimé, mardi à
Dili, sa préoccupation concernant le recrutement 2025 de la Police
nationale du Timor-Oriental (PNTL), qui réserve 20 % des places aux
enfants de policiers.
Son directeur exécutif, Abel Amaral, a mis en garde contre le risque
de créer une “police de familles”, ce qui pourrait éroder la confiance
du public. Habada, spécialisée dans le suivi de la gouvernance dans le
domaine policier et de la sécurité humaine, estime que le système actuel
introduit une discrimination dans le processus de sélection.
Cette année, la PNTL recrute 400 agents et applique un système de
quotas : 20 % des postes pour les enfants de policiers, 20 % pour les
enfants de vétérans de la lutte pour l’indépendance, 20 % pour les
femmes et 40 % pour le public général. Selon Amaral, cette méthode peut
exclure des candidats mieux classés au profit de quotas, ce qui pourrait
affecter la qualité du recrutement.
Habada soutient néanmoins les quotas pour les femmes, jugés
favorables à l’égalité de genre, et pour les enfants de vétérans,
considérés comme un hommage à leur contribution historique.
L’organisation recommande au ministère de l’Intérieur et au
commandement de la PNTL de clarifier publiquement les objectifs et
critères de mérite, et de nommer des observateurs indépendants, tels que
la Provedoria dos Direitos Humanos e Justiça et d’autres ONG, afin de
garantir transparence et équité.
Elle suggère également de réviser la répartition des quotas, en
fixant un score minimal et en assurant une meilleure proportionnalité.
En février, le gouvernement a autorisé l’embauche de 500 nouveaux
éléments (400 agents et 100 officiers) afin de pallier le déficit de
personnel, renforcer la sécurité publique et assurer une relève
générationnelle au sein de la PNTL, qui compte actuellement 4 004
effectifs.
publié par Association France Timor Leste @ 15:26,
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Le Fonds mondial salue l’élimination du paludisme au Timor-Leste
Le 24 juillet 2025
O Fundo Global aplaude a eliminação da malária em Timor-Leste télécharger en Português
GENÈVE – L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a
officiellement certifié exempt de paludisme le Timor-Leste, troisième
pays de la région Asie du Sud-Est de l’OMS à avoir éliminé la maladie.
Cette certification confirme l’interruption de la transmission des cas
de paludisme indigène pendant au moins trois années consécutives. Il
s’agit d’une réussite notable dans la lutte menée à l’échelle mondiale
pour en finir avec cette maladie.
« Le Timor-Leste remporte une victoire inspirante, a déclaré Peter
Sands, directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la
tuberculose et le paludisme (le Fonds mondial). Il nous montre ce qu’il
est possible de réaliser avec des leaders engagés, des investissements
stratégiques et une forte mobilisation communautaire. Le prochain défi
consiste à maintenir cet acquis et à prévenir la réapparition du
paludisme. »
Pour contribuer à la pérennité de cette avancée, le Fonds mondial
continuera d’appuyer la riposte au paludisme du Timor-Leste
jusqu’en 2026, avec des investissements ciblés dans les domaines
suivants :
Prévention de la réintroduction du paludisme ;
Renforcement de la surveillance des maladies et des systèmes de santé ;
Soutien aux agentes et aux agents de santé communautaire et aux services de proximité mobiles ;
Intégration dans d’autres programmes de lutte contre des maladies à transmission vectorielles.
Le Timor-Leste est parvenu à éliminer le paludisme à force de progrès
constants. Les cas de paludisme ont chuté de 223 000 en 2006 à zéro
en 2022. Aucun décès lié à la maladie n’a été signalé depuis 2015.
Le Fonds mondial est un partenaire important de cette lutte depuis
2003. L’organisation a contribué à élargir l’accès aux tests de
diagnostic rapide, aux médicaments antipaludiques efficaces et aux
moustiquaires imprégnées d’insecticide. Les bénévoles de la santé
communautaire ont aussi joué un rôle précieux pour atteindre les zones
les plus éloignées et garantir le dépistage et le traitement précoces de
la maladie.
Le Timor-Leste prend également des mesures proactives pour s’assurer
de la pérennité de ces résultats. Plus de 80 % des effectifs des
programmes de lutte contre le paludisme auparavant financés par le Fonds
mondial sont désormais supportés par des ressources nationales. Le pays
a également commencé à intégrer les services de lutte contre le
paludisme dans d’autres programmes de santé, par exemple contre la
dengue, afin d’établir un système plus résistant et efficace.
Le programme de lutte contre le paludisme du Timor-Leste continue
d’œuvrer en étroite collaboration avec les pays voisins, notamment
l’Indonésie, pour surveiller et gérer les menaces transfrontalières. La
collaboration régionale et le partage des données sont essentiels pour
que la région reste exempte du paludisme.
« Le paludisme évolue en permanence, a ajouté Peter Sands. Pour
garder une longueur d’avance, nous devons investir dans de nouveaux
outils, comme des moustiquaires, des outils diagnostiques et des
vaccins, mais aussi dans les systèmes qui permettent de les dispenser. »
Malgré cette réalisation, le paludisme demeure une menace pour la
santé dans le monde. Le changement climatique favorise l’expansion de
l’habitat des moustiques, et la résistance aux médicaments et aux
insecticides ne cesse de croître. Le Fonds mondial entend accélérer les
progrès vers une éradication à l’échelle mondiale grâce à l’innovation,
aux partenariats et aux investissements durables.
Avec l’annonce d’aujourd’hui, ce sont désormais 47 pays et un
territoire qui ont été déclarés exempts de paludisme par l’OMS. Chacun
d’entre eux a prouvé qu’il est possible, avec les stratégies et le
soutien adaptés, d’éliminer le paludisme et d’empêcher sa
réintroduction.
En date de juin 2024, le Fonds mondial assurait 65 % du financement
international des programmes de lutte contre le paludisme et avait
investi plus de 19,1 milliards de dollars US dans la lutte contre la
maladie. Ces efforts sauvent des vies : dans les pays où le Fonds
mondial investit, les décès imputables au paludisme ont diminué de 28 %
entre 2002 et 2022. Sans intervention, la mortalité du paludisme aurait
augmenté de 90 %.
publié par Association France Timor Leste @ 15:33,
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Résolution de Dili Document de clôture de la 6ème réunion ministérielle du g7+ Dili, Timor-Leste | 12 Avril 2025
Nous, les Ministres des Affaires étrangères des pays du g7+,
nous sommes réunis à Dili, au TimorLeste, à l’occasion de la 6ème
réunion ministérielle, marquant 15 ans d’unité et de solidarité dans
notre poursuite de la paix, de la résilience et du développement
durable.
Conscients des défis sans précédent auxquels sont
confrontés les pays touchés par des conflits, notamment l’escalade des
tensions géopolitiques, des crises d’origine climatique et le recul de
l’engagement mondial en faveur de la consolidation de la paix et de la
coopération au développement, nous réaffirmons notre détermination
collective à défendre le dialogue, la réconciliation et les solutions
mises en œuvre par les pays, qui sont les fondements de la paix et du
développement.
Forts de nos expériences communes, nous sommes
unis pour faire progresser la mission du g7+ en tant que voix
authentique de nos peuples, en veillant à ce que les politiques
mondiales reflètent les réalités des pays touchés par des conflits.
Les engagements clés
Solidarité avec les pays en crise et engagement pour la paix
Nous
exprimons notre profonde solidarité avec toutes les nations et
communautés qui souffrent de la guerre, des agressions et des
catastrophes naturelles.
Nous réaffirmons notre engagement à
soutenir les efforts de consolidation de la paix, y compris la
médiation, la réconciliation et la prévention proactive des conflits par
le biais de systèmes d’alerte rapide renforcés, qui constituent des
outils essentiels pour prévenir les conflits et favoriser la cohésion
nationale.
Nous nous engageons à renforcer la coopération
régionale en matière de prévention des conflits par le biais
d’interventions diplomatiques coordonnées et d’un soutien accru aux
mécanismes traditionnels et communautaires de règlement des conflits, en
veillant à ce que les femmes et les groupes marginalisés y participent
de manière significative, compte tenu du rôle essentiel qu’ils jouent
dans la prévention de la violence et la promotion d’une paix durable.
Nous
donnons mandat au Conseil des personnalités éminentes du g7+ pour
intensifier son engagement en faveur de la médiation et de la
réconciliation dans les États membres confrontés à l’instabilité.
Nous
demandons une aide humanitaire immédiate et une assistance à long terme
pour les pays et régions touchés par des conflits et des catastrophes,
en veillant à ce que les efforts de redressement soient menés au niveau
national, soient durables, tiennent compte de la dimension de genre et
soient inclusifs, et qu’ils bénéficient aux communautés vulnérables et
touchées par le biais d’un mécanisme transparent.
Nous nous
engageons à soutenir l’élaboration et la mise en œuvre de programmes
économiques ciblés qui renforcent l’autonomie des femmes entrepreneurs,
en reconnaissant leur rôle essentiel et en favorisant une croissance
inclusive, la sécurité alimentaire, la résilience et le développement
durable des États touchés par un conflit.
Promouvoir l’apprentissage par les pairs et la coopération
Nous
approuvons le document intitulé « Mobiliser une sagesse collective : Un
modèle de coopération de fragile à fragile » pour l’apprentissage par
les pairs, en institutionnalisant l’échange de connaissances entre les
pays du g7+ afin de renforcer les capacités nationales en termes de
gouvernance, de consolidation des institutions et de redressement
économique. Nous chargeons le Secrétariat du g7+ de mobiliser les
ressources nécessaires à la mise en œuvre des programmes d’apprentissage
par les pairs identifiés.
Mobiliser le soutien mondial et garantir l’allègement de la dette des États touchés par un conflit
Nous
appelons à un financement accru, prévisible et durable du développement
dans les pays touchés par un conflit, en veillant à l’alignement sur
les principes du New Deal, à savoir l’appropriation nationale et le
renforcement des institutions.
Nous nous engageons à soutenir
l’élaboration et la mise en œuvre de programmes économiques ciblés qui
renforcent l’autonomie des femmes entrepreneurs, enreconnaissant leur
rôle essentiel dans la promotion d’une croissance inclusive, de la
sécurité alimentaire, de la résilience et du développement durable des
États touchés par un conflit.
Nous appelons aux institutions financières internationales, aux nations créancières et aux partenaires du développement afin de:
Donner la priorité au financement concessionnel et à la restructuraZon de la de[e des États fragiles.
o
Me[re en place un mécanisme spécial d’allègement de la de[e pour les
pays touchés par un conflit, y compris l’annulaZon de la de[e non
viable.
o Réformer les cadres d’évaluaZon de la de[e pour refléter les réalités de la fragilité et des économies suje[es aux crises.
Nous
réitérons notre appel à une augmentation significative du financement
climatique pour les régions affectées de manière disproportionnée par le
changement climatique, en particulier les États touchés par des
conflits, où la vulnérabilité est aggravée par la fragilité. Nous
exhortons les agences internationales de financement du climat, les
fonds et les donateurs à réformer d’urgence les mécanismes de
financement du climat, en veillant à ce qu’ils soient plus souples, plus
accessibles et plus adaptés aux réalités de ces pays. Nous insistons
pour que les États touchés par un conflit soient habilités à diriger,
gérer et mettre en œuvre directement des initiatives d’adaptation au
climat, afin de garantir des solutions adaptées au contexte, durables et
alignées sur les priorités nationales.
Nous réaffirmons notre
engagement à renforcer la sécurité alimentaire en tant que fondement du
maintien de la paix et de la résilience dans les pays du g7+.
Reconnaissant l’interconnexion entre les conflits, la fragilité et
l’insécurité alimentaire, le g7+ souligne l’importance d’investir dans
des systèmes alimentaires inclusifs et résilients au climat, de
renforcer la production alimentaire locale et d’améliorer l’accès à des
aliments nutritifs. Nous appelons nos partenaires de développement et la
communauté internationale à soutenir ces efforts en alignant leur aide
sur les priorités nationales et en investissant dans des solutions à
long terme qui contribuent à la souveraineté alimentaire et à la
stabilité dans des contextes fragiles.
Renforcer le g7+ grâce à la consolidation institutionnelle
Nous
nous engageons à ce que tous les États membres ratifient intégralement
la charte du g7+, ce qui garantira la consolidation juridique et
institutionnelle du groupe.
Nous nous engageons à signer une
note diplomatique afin d’exprimer officiellement notre volonté de
renforcer la coopération bilatérale et d’améliorer les relations entre
les États membres. Par cette démarche, nous cherchons à
institutionnaliser davantage notre collaboration.
Nous
réaffirmons l’importance d’une coordination régulière entre les
Ministres des Affaires étrangères afin de renforcer l’engagement
politique, l’influence sur les orientations et la défense des intérêts
au niveau mondial.
Nous demandons à nos représentants permanents
auprès des Nations Unies de renforcer la coordination, en travaillant
en étroite collaboration avec le Secrétariat du g7+ et son bureau de New
York. Nous les encourageons à mettre en place des consultations
régulières au niveau des experts afin de participer aux principales
délibérations des Nations Unies.
Renforcer le leadership du g7+ sur la scène mondiale
Nous nommons le Président du Timor-Leste, S.E. Dr. José
Ramos-Horta, comme envoyé spécial pour la médiation et nous demanderons
au Secrétaire général des Nations Unies de soutenir son travail en
faveur de la paix et de la résolution des conflits.
Nous convenons d’organiser un Sommet des chefs d’État et de
Gouvernements du g7+ pendant l’Assemblée générale des Nations Unies afin
d’amplifier notre voix collective sur la paix, la sécurité et le
développement dans un paysage géopolitique en mutation.
Nous renforcerons notre engagement auprès des organisations
internationales et régionales afin de veiller à ce que les États touchés
par un conflit restent au centre du processus décisionnel mondial.
Nous nous engageons à renforcer notre présence et nos activités de
plaidoyer auprès des Nations Unies, y compris le Conseil de sécurité,
ainsi qu’au sein des institutions financières internationales et des
banques multilatérales de développement. Nous veillerons à ce que les
voix des États touchés par un conflit façonnent les orientations
mondiales en matière de paix, de sécurité et de développement en
plaidant en faveur de cadres inclusifs, réactifs et adaptés aux défis
uniques des contextes fragiles et touchés par un conflit.
Nous saluons donc l’adoption du Pacte pour l’avenir par les Nations
Unies en septembre 2024, avec des engagements à réformer les
institutions multilatérales en particulier, les institutions financières
internationales, ainsi que le Conseil de Sécurité des Nations Unies, en
donnant la priorité à une plus grande
représentation des régions historiquement sous-représentées, en
particulier
l’Afrique.
Nomination du nouveau Président et des Vice-Présidents
Nous
convenons que la Sierra Leone achèvera son mandat de Présidente le 31
décembre 2025. Les Îles Salomon assumeront la fonction de Président le
1er janvier 2026 pour un mandat de deux ans. La République démocratique
du Congo et le Liberia assureront la vice-présidence pendant la même
période
Appréciation et perspectives d’avenir
Nous
remercions profondément le gouvernement du Timor-Leste d’avoir
accueilli la 6ème réunion ministérielle et pour son engagement sans
faille à l’égard du g7+.
Nous reconnaissons et apprécions le
soutien de nos partenaires, notamment la Fondation g7+ et les
gouvernements de la Finlande et de la Chine, entre autres, pour leurs
contributions financières et techniques.
Nous nous engageons à
mettre en œuvre les accords décrits dans le présent document et
chargeons le Secrétariat de g7+ de suivre les progrès accomplis et d’en
rendre compte lors de la prochaine réunion ministérielle.
publié par Association France Timor Leste @ 10:34,
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Timor Oriental – Le Cardinal salésien Virgilio do Carmo da Silva rappelle l'amour du Pape François pour son Pays
29 avril 2025
(ANS - Dili) - « Je suis amoureux du Timor ! »
Le Cardinal salésien Virgilio do Carmo da Silva, Archevêque de Dili, a
encore dans sa mémoire cette phrase que le Pape François lui a adressée
il y a un peu plus de sept mois, lors de son plus long voyage en Océanie
et en Extrême-Orient, où il s'est arrêté deux jours au Timor Oriental.
Et le Cardinal salésien a eu l'occasion de l’évoquer, ainsi que
tout l'amour du Pape Bergoglio pour le Timor Oriental, lorsqu'il a été
accueilli par des journalistes locaux à l'aéroport de Dili, mardi
dernier, le 22 avril 2025, alors qu'il s'apprêtait à partir pour Rome,
son voyage de 12 500 km, précisément pour participer aux funérailles du
Saint-Père.
D'autre part, le Cardinal salésien connaissait déjà l'amour du
Saint-Père pour son Pays. En effet, lorsque do Carmo da Silva fut nommé
Cardinal par le Pontife argentin, en mai 2022, il a déclaré : « Je suis
convaincu que le Pape François ne l'a pas offert à moi, Virgile, mais
plutôt à l'Église et au peuple du Timor Oriental ». Et lorsqu'il s’est
rendu à Rome, le 7 mai 2022, pour recevoir sa barrette cardinalice, lors
de la célébration de sa prise de possession de son titre de Cardinal,
la paroisse de Saint Albert le Grand, au nord de Rome, il a répété : «
Le choix de me nommer Cardinal est un don du Pape aux jeunes et au
peuple du Timor ».
Par cette nomination, le défunt Pontife a fait de lui non seulement
l'un des plus jeunes Cardinaux du collège des Cardinaux (il l’est
toujours, à l’âge de 57 ans), mais surtout il a attribué la première
barrette cardinalice à un citoyen du Timor Oriental, le seul Pays
d'Asie, avec les Philippines, à avoir une solide majorité catholique. Au
Timor Oriental, en effet, on estime que les catholiques représentent 97
% de la population ; Il est important de remarquer qu'à l'occasion de
la visite du Pape François dans le Pays en septembre dernier, environ
600 000 personnes, sur un total de 1,3 million d'habitants, sont
descendues dans la rue pour rencontrer le Vicaire du Christ.
Au cours de la brève interview accordée à l'aéroport de Dili, le
Salésien a également raconté comment il a vécu la nouvelle du décès du
Saint-Père et a évoqué la tâche qui l'attend désormais en tant que
membre du Collège des Cardinaux.
Il a expliqué qu'il venait tout juste d'avoir le temps d'assimiler la
nouvelle du décès du Pape François et qu'il s'apprêtait à célébrer une
Messe de suffrage en sa mémoire lorsqu'il a reçu la convocation pour
Rome.
Quant au Conclave, le Cardinal do Carmo est certainement l'un de ces
Cardinaux qui incarnent le mieux le visage d'une Église présente dans
les « périphéries les plus périphériques du monde », celles si chères au
Pape François, que le Cardinal Giovanni Battista Re, Doyen du Collège
des Cardinaux, a également rappelées lors de l'homélie des funérailles
du Pape, le samedi 26 avril. Mais, souligne-t-il, « je ne peux pas
arriver avec un candidat précis en tête. Nous devons faire un bon
discernement. Et pour ma part, je suis heureux de pouvoir participer ».
En ce qui concerne l'interprétation proposée par de nombreux médias à
propos du positionnement du futur pontife dans les schémas politiques
traditionnels de « conservateur » ou de « progressiste », l'Archevêque
salésien de Dili met les choses au clair : « Je pense que ce dont nous
avons besoin, ce n'est pas d'un Pape plus conservateur ou plus
progressiste, mais de quelqu'un de neutre pour garantir que l'Église
aille dans la bonne direction.
Bien sûr, c'est ce que j'ai en tête, je ne sais pas ce que les autres
en pensent. Mais je pense qu'il devrait y avoir un équilibre ».
Sources : Reuters, Asia News
publié par Association France Timor Leste @ 11:29,
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12 novembre : le massacre de Dili au Timor oriental
Chaque 12 novembre, le Timor oriental célèbre la Journée nationale de la jeunesse (Dia Nacional da Juventude), un jour férié qui commémore un terrible massacre opéré par l’armée indonésienne à l’époque où elle occupait le pays.
On est en 1991, l’Indonésie alors dirigée par le dictateur Suharto, occupait l’ancienne colonie portugaise depuis 1975. Régulièrement, elle devait affronter des mouvements de résistance, réprimés dans la violence. Sebastião Gomes, un militant indépendantiste, vient d’être capturé et exécuté par l’armée. Le 12 novembre 1991, une foule assiste à ses funérailles à Dili, dans l’église Motael, et se dirige ensuite vers le cimetière de Santa Cruz. Sur la route des militants brandissent des drapeaux, la procession rassemble des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants, formant la plus importante manifestation indépendantiste depuis 1975. 200 soldats indonésiens ont surgi et ont tiré sur la foule tuant quelque 250 Timorais. Le massacre a été filmé par deux journalistes américains et un présentateur de télévision britannique. Il a ensuite été diffusé à la télévision britannique et a provoqué une vague d'indignation dans le monde entier.
Le massacre de Santa Cruz est commémoré le 12 novembre au Timor oriental comme l'un des jours les plus sanglants de l'histoire du pays et comme marquant un tournant dans le regard de la communauté internationale sur la question timoraise. L’Indonésie ne lâchera toutefois le Timor oriental qu’en 2002, le 20 mai.
L’Assemblée Régionale des jeunes pour la région de l’Asie du Sud-Est
et de l’Est, organisée par La Via Campesina, s’est tenue à Dili, au
Timor-Leste, rassemblant de jeunes paysan·nes pour aborder des luttes
communes et renforcer la solidarité dans toute la région. Des
représentant·es de la jeunesse du Timor-Leste, des Philippines, de
Thaïlande, de Corée du Sud, d’Indonésie, du Japon, du Cambodge, de
Malaisie et d’Australie ont participé à cette assemblée de trois jours,
tenue du 22 au 24 octobre, pour promouvoir la coopération régionale,
partager des connaissances et militer pour la justice agraire et des
systèmes alimentaires durables.
L’assemblée, accueillie par MOKATIL en collaboration avec le
Secrétariat Régional Asiatique de La Via Campesina, visait à construire
une approche unifiée pour faire face aux défis des communautés rurales
d’Asie du Sud-Est et de l’Est. Ces rassemblements sont essentiels pour
former des stratégies collectives, donner du pouvoir aux jeunes
paysan·nes et renforcer les mouvements de base pour faire face aux
problèmes critiques qui touchent les communautés agricoles, qu’il
s’agisse des droits fonciers ou de la souveraineté alimentaire.
Le Secrétaire d’État aux Coopératives du Timor-Leste a ouvert
l’événement en accueillant les délégué·es et en réaffirmant
l’engagement du gouvernement à promouvoir les coopératives agricoles. Il
a souligné l’importance des jeunes pour défendre les droits paysans et
assurer la durabilité de l’agriculture pour les générations futures.
Les représentant·es de MOKATIL ont partagé leurs perspectives sur les
luttes des familles paysannes du Timor-Leste, dues à l’expansion
capitaliste et à des projets écologiquement destructeurs. Ils ont mis en
avant le besoin urgent de l’engagement des jeunes pour protéger les
droits agraires et maintenir des pratiques agricoles durables face à ces
défis.
Pendant
l’assemblée, les jeunes représentant·es de chaque organisation
participante ont présenté les problématiques qui touchent les
agriculteur·rices dans leurs pays :
– Philippines (Paragos) : Les paysan·nes
philippin·es font face à de graves difficultés, car les entreprises,
souvent soutenues par le gouvernement, accaparent les terres, poussant
beaucoup dans la pauvreté et forçant les jeunes à abandonner l’école.
Les membres de Paragos se sont engagé·es à résister à ces injustices, et
les délégué·es de l’assemblée ont proposé de créer une vidéo de
solidarité pour sensibiliser aux luttes des paysan·nes philippin·es.
-Timor-Leste (MOKATIL) : MOKATIL a présenté ses
initiatives visant à soutenir la jeunesse timoraise dans la construction
de systèmes agricoles durables, essentiels pour la reprise économique
post-COVID. Malgré des obstacles comme des politiques défavorables, les
impacts climatiques et un manque de compétences en adaptation, les
jeunes de MOKATIL restent déterminé·es à promouvoir une réforme agraire.
– Corée du Sud (KWPA) : L’Association des Femmes
Paysannes de Corée a exprimé ses préoccupations au sujet des
importations de riz non taxées, qui compromettent les prix locaux et
rendent la concurrence difficile pour les agriculteur·rices coréen·nes.
La KWPA plaide aussi pour la préservation des semences traditionnelles,
la promotion de l’agroécologie et l’amélioration de l’égalité des genres
en milieu rural, en impliquant particulièrement la jeunesse dans ces
efforts.
– Australie (AFSA) : L’Alliance pour la Souveraineté
Alimentaire d’Australie a rapporté que plus de 70% des terres agricoles
australiennes sont utilisées pour l’exportation, souvent avec une
main-d’œuvre immigrée sous-payée. L’AFSA soutient des initiatives
permettant aux jeunes australien·nes d’accéder aux terres agricoles,
visant à promouvoir un secteur agricole agroécologique et localement
dirigé.
– Thaïlande (AOP) : L’Assemblée des Pauvres a
souligné le déplacement des paysan·nes thaïlandais·es dû aux projets
gouvernementaux comme la construction de barrages et la récupération des
forêts, qui, bien que destinés à la conservation, nuisent souvent aux
communautés agricoles locales.
– Cambodge (FNN) : Le Réseau des Agriculteur·rices
et de la Nature a mobilisé les jeunes cambodgien·nes dans des
coopératives agricoles, axées sur l’agroécologie et les pratiques
d’agriculture biologique. Le FNN propose des formations en gestion
d’entreprise pour les jeunes et les implique dans la défense de leurs
droits au niveau communautaire et ministériel.
– Indonésie (SPI) : Le Syndicat des Paysan·nes
Indonésien·nes a discuté de ses efforts pour promouvoir la réforme
agraire, tout en notant que les jeunes sont contraint·s de s’éloigner de
l’agriculture en raison de politiques défavorables, du contrôle des
terres par les multinationales et de la monopolisation. Le SPI pousse
pour un modèle de distribution des terres plus équitable au profit des
communautés rurales.
Le troisième jour, les participant·es ont visité la municipalité
d’Aileu, où ils·elles ont discuté avec des membres de MOKATIL de la
gestion des adhésions et des processus de production. Au cours de la
visite, les jeunes ont également réalisé une vidéo de solidarité pour
leurs pairs aux Philippines et à Sumatra, en Indonésie, qui ont perdu
leurs terres en raison des saisies par les entreprises. Le groupe a
conclu la journée par une visite du secrétariat de MOKATIL et de
l’Entrepôt National pour voir de près le travail de l’organisation.
Cette publication est également disponible en English.
publié par Association France Timor Leste @ 17:28,
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Traité pour protéger la haute mer : quelques progrès dans les ratifications
Un an après son baptême, le traité historique
pour protéger la haute mer a engrangé de nouveaux soutiens cette
semaine, mais avec 13 ratifications, il est encore loin de pouvoir
entrer en vigueur.
Vue d’un bateau de pêche depuis le navire "Antedon II"
lors d’une sortie en mer par l’équipe de recherche du projet Riomar
dans le delta du Rhône, dans le golfe du Lion près de Marseille en
France.
Photo : AFP/VNA/CVN
Le
texte adopté par les États membres de l'ONU en juin 2023 avait été
ouvert aux signatures il y a un an, recueillant immédiatement plus de 70
paraphes.
Un an plus tard, le nombre de
signataires atteint désormais 104, et un certain nombre de pays ont
également profité de la semaine de haut niveau de l'Assemblée générale
de l'ONU à New York qui se termine pour ratifier le texte.
Cinq
nouveaux pays (Timor oriental, Singapour, Maldives, Bangladesh et
Barbade) ont ainsi déposé leurs instruments de ratification cette
semaine, portant le total à 13, et plus de dix nouveaux l'ont signé.
Mais alors que les ONG espèrent une entrée en vigueur du traité en 2025,
le nombre de 60 ratifications requises est encore loin.
"Bien
que les progrès de cette semaine soient bienvenus, il existe une forme
d'autosatisfaction de certains États et nous aurions espéré que plus
d'entre eux aient saisi l'opportunité de ratifier cette semaine", a commenté Greenpeace dans un communiqué.
"Il
est important que l'élan politique reste au plus haut et que les pays
finalisent leur processus de ratification aussi vite que possible", a ajouté l'ONG.
La
haute mer commence là où s'arrêtent les zones économiques exclusives
(ZEE) des États, à un maximum de 200 milles nautiques (370 km) des côtes
et n'est donc sous la juridiction d'aucun État.
Même
si elle représente près de la moitié de la planète et plus de 60% des
océans, la haute mer a longtemps été ignorée dans le combat
environnemental.
Alors l'outil phare du
nouveau traité prévoit la création d'aires marines protégées.
Aujourd'hui, environ 1% seulement de la haute mer fait l'objet de
mesures de préservation.
Mais en décembre
2022 à Montréal, l'ensemble des Etats de la planète s'est engagé lors
de la COP15 sur la biodiversité à protéger, d'ici 2030, 30% des terres
et des océans de la planète.
Pour y
parvenir, le nouveau traité est capital, d'où l'insistance des
défenseurs des océans à demander une ratification rapide pour son entrée
en vigueur le plus vite possible.
APS/VNA/CVN
publié par Association France Timor Leste @ 18:18,
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