Le difficile retour des déplacés
Publié le 2008/06/09
nouvelles et analyses humanitaires
ONU - Bureau pour la coordination des affaires humanitaires
TIMOR-LESTE: Un retour risqué
La famille de Tomas Agusto
DILI, 6 juin 2008 (IRIN) - La nuit, Tomas Agusto et sa famille, étendus dans leur tente, espèrent que personne ne viendra y mettre le feu. Lorsqu’en avril, Tomas Agusto a été invité à quitter le camp de déplacés où il s’était installé, il a reçu la somme de 4 500 dollars pour reconstruire sa maison, une entreprise dans laquelle il a encore peur de se lancer.
Tomas Agusto a été contraint de quitter le camp, situé dans la cour de l’hôpital national de Dili, la capitale, par le ministère de la Solidarité sociale, après y avoir vécu pendant près de deux ans.
Au début du mois de mai, sa famille, leur tente et le reste de leurs biens ont été reconduits par camion jusqu’à son ancien lieu de résidence, à Becora, une banlieue de la ville.
Le domicile de M. Agusto avait été détruit au cours de troubles civils qui ont fait plus de 100 000 déplacés dans l’ensemble du pays, en 2006.
« Nous avons peur », a-t-il confié à IRIN. « Si nous construisons notre maison, les voisins vont la brûler de nouveau ».
Selon M. Agusto, seules deux familles de l’est sont rentrées chez elles : la sienne et une famille voisine.
Parce qu’une bonne partie des violences perpétrées en 2006 avaient été déclenchées par des factions hostiles de l’est et de l’ouest, M. Agusto se sent surpassé en nombre.
Il a expliqué à IRIN que ni lui ni son voisin ne reconstruirait avant de voir arriver d’autres Est-timorais de l’est. Quelques semaines après son retour, un chef de quartier lui a intimé de partir, lui indiquant qu’il n’était pas le bienvenu.
« [Le chef] a dit que ces terres lui appartenaient et que les gens qui vivaient ici avant ne pouvaient pas revenir », a raconté M. Agusto.
Tensions foncières
Les droits fonciers et les tensions résiduelles posent un sérieux problème au Timor-Leste, selon Valentina Bacchin, responsable du rapatriement et de la réinsertion à l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
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publié par Association France Timor Leste @ 00:04,