Elections présidentielles le 16 mars
Publié le 2022/01/22
Élections présidentielles, espoirs de stabilité et de prospérité
Dili (Agence Fides) - La population du Timor oriental voit dans les prochaines élections présidentielles, prévues le 19 mars, une opportunité de croissance, de prospérité et de bien-être. " Les habitants du pays veulent voir la fin de l'impasse politique et de la récession économique ", explique à Fides Acacio Pinto, chercheur et analyste catholique en sciences sociales au Timor oriental.
L'élection présidentielle aura lieu le samedi 19 mars 2022. L'enregistrement des candidats est actuellement en cours. Il y aura probablement huit candidats, dont trois femmes. Selon les sondages, les favoris pour briguer ce siège sont trois personnalités : l'actuel président Francisco "Lu-Olo" Guterres ; le général militaire et ancien chef de la résistance Lere Anan Timur ; l'ancien président et prix Nobel de la paix José Ramos-Horta.
Pour donner un élan décisif à l'un des trois prétendants, explique
Acacio Pinto à Fides, pourrait être le soutien de Xanana Gusmão, ancien
chef de la résistance, ancien président et premier ministre,
actuellement chef du parti d'opposition au Parlement.
La campagne pour l'élection présidentielle se déroule du 2 au 16 mars.
Le nouveau président prendra ses fonctions le 20 mai, date à laquelle le
Timor-Oriental célèbre le 20e anniversaire du rétablissement de
l'indépendance, pour un mandat de cinq ans.
Il est important, selon Pinto, de donner une lecture de base de la
politique du pays, en partant des dernières élections de 2017 jusqu'à
aujourd'hui. Le pays s'est retrouvé "coincé dans une impasse politique",
le président actuel n'ayant pas voulu confirmer la prestation de
serment de sept ministres du gouvernement de coalition de l'époque pour
cause de "corruption" présumée, ce qui a déclenché une longue crise
politique. Par la suite, le deuxième parti le plus voté (le parti du
président actuel, le Front révolutionnaire du Timor oriental, le
Fretilin) a rejoint le gouvernement de coalition, sur fond d'accusations
d'inconstitutionnalité qui ont aggravé le chaos politique.
"Aujourd'hui, les gens veulent un nouveau président pour maintenir la
stabilité du gouvernement, en interprétant le droit constitutionnel",
note l'analyste. Selon M. Pinto, certaines des questions centrales dans
le paysage actuel sont les suivantes : avoir un gouvernement stable qui
mènera à bien le mandat de cinq ans ; ramener l'économie à une
croissance positive après la récession ; et s'attaquer à la crise du
Covid-19 au niveau social, politique et économique en trouvant des
contre-mesures adéquates. À cette fin, a souligné M. Pinto, la priorité
est "d'investir dans la santé, l'éducation et la réduction de la
malnutrition". Il est nécessaire d'augmenter les recettes internes,
d'avoir une bonne gouvernance, exempte de corruption, de rendre justice
aux victimes de la guerre et de rendre leur dignité aux vétérans de la
guerre". Le pays organisera ensuite des élections législatives en mars
2023. Le Timor oriental a obtenu son indépendance de l'Indonésie en
1999. Elle compte une population de 1,3 million d'habitants, dont 95 %
sont catholiques.
(SD-PA) (Agence Fides 21/1/2022)
publié par Association France Timor Leste @ 23:40,