Le président Jose Ramos-Horta, symbole de la lutte pour l'indépendance
Publié le 2008/02/11
Le 20 mai dernier, Jose Ramos-Horta prête serment, sous l'oeil attentif et bienveillant de son vieil allié Xanana Gusmao dont il prend la succession et qui, lui, devient Premier ministre. Deux hommes à la tête de la jeune nation, symboles de la lutte pour l'indépendance du peuple timorais.
En décembre 1999, après un référendum organisé sous l'égide de l'ONU à l'issue duquel la population choisit l'indépendance, Ramos-Horta rentre au pays, acclamé en héros, après 25 ans d'exil essentiellement passés à promouvoir la cause du Timor sur la scène internationale. L'histoire de Ramos-Horta est intimement liée à celle du pays.
Il a 26 ans lorsque le Portugal, la puissance coloniale, se retire en 1975. Pendant 10 jours le front révolutionnaire du Timor oriental, d'inspiration marxiste prend le pouvoir de l'île. Ramos-Horta est le chef de la diplomatie de cet éphémère gouvernement. 10 jours plus tard, l'armée indonésienne envahit le territoire, la résistance commence.
Dans les combats, Ramos-Horta perdra 5 de ses 11 frères et soeurs. En exil, il va devenir l'infatigable porte-parole de la résistance au régime indonésien, à l'ONU pendant 10 ans, puis partout il se rend, il ne cesse de dénoncer le génocide indonésien dans son pays. Tortures, répressions, disparitions. 200 000 timorais orientaux ont ainsi été éliminés par le régime de Suharto.
Une lutte et un engagement finalement récompensé : en 1996, aux côtés de Monseigneur Carlos Belo, évêque de Dil, il reçoit le prix Nobel de la paix pour leur recherche d'une solution pacifiste au conflit timorais. Un prix qui lui permet d'intensifier la portée de son combat.
En 2002, c'est la consécration. Après un accord de paix conclu 3 ans plus tôt, et le retrait de l'armée indonésienne, le Timor accède enfin officiellement à l'indépendance. Mais la route est encore longue vers la réconciliation et la viabilité de cette jeune et petite nation. A la tête de l'Etat dans un rôle essentiellement honorifique, Ramos-Horta s'est employé à unifier son pays.
publié par Association France Timor Leste @ 22:48,