Timor oriental: double attentat
Publié le 2008/02/11
11/02/2008 | 09:39
Timor oriental: double attentat
Le palais du gouvernement à Dili, capitale du Timor oriental
© France 2Le président et le premier ministre du Timor oriental ont été la cible d'une attaque coordonnée
Le chef de l'Etat, José Ramos-Horta, a été blessé par balle dans un attentat à son domicile à Dili, capitale du pays. Il a été hospitalisé à Darwin (Australie). Son état de santé a été qualifié de "très grave mais stable" par le premier ministre australien.
Le chef du gouvernement, Xanana Gusmao, a échappé à une tentative d'attentat distincte.
La première attaque a visé la résidence privée de José Hamos-Horta, 58 ans, prix Nobel de la paix 1996. Des rebelles armés ont donné l'assaut au petit matin de sa maison située dans la capitale, provoquant une fusillade avec les gardes chargés de sa sécurité. Le président a été blessé d'une balle à l'abdomen. Le commandant rebelle Alfredo Reinado, un officier déchu qui avait pris le maquis en 2006, a été tué dans les échanges de tirs avec un de ses hommes. José Hamos-Horta a été opéré d'urgence dans une clinique de la Force de stabilisation internationale.
Xanana Gusmao, proche de José Ramos-Horta et grande figure de la lutte pour l'indépendance de l'ex-colonie portugaise, a lui réchappé à une tentative d'attentat distincte: sa voiture, prise en embuscade, a été la cible de tirs. Son 4x4 a apparemment reçu plusieurs balles. La lunette arrière du véhicule a volé en éclats et la voiture présente à l'avant un impact important témoignant d'une collision. Sa maison sur les hauteurs de Dili a aussi été visée par les rebelles.
"Même si l'Etat a été attaqué par un groupe armé et que le président a été blessé, l'Etat a le contrôle de la situation. Les choses suivent leur cours normalement et la situation est sous contrôle", a affirmé le chef du gouvernement dans une conférence de presse quelques heures après les évènements.
La sécurité a été renforcée dans le pays, notamment à Dili, a indiqué l'ONU. Les écoles et les bâtiments publics sont restés fermés.
L'Indonésie, ancienne puissance occupante, a augmenté ses patrouilles et sa surveillance à sa frontière avec le Timor oriental. L'Australie a promis "d'envoyer sur place davantage de militaires et de policiers". La Nouvelle-Zélande a enfin mobilisé des soldats pour une éventuelle mission de renfort.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est dit "choqué et consterné" par les attaques "inacceptables" qu'il a catégoriquement condamnées dans un communiqué. De son côté, le Portugal, ancienne puissance coloniale, a "vivement" condamné les attentats.
publié par Association France Timor Leste @ 10:47,