Hospitalisé d'urgence en Australie, à Darwin, le président du Timor Oriental José Ramos-Horta est "hors de danger". Mais ses blessures sont "très graves", précisent les médecins. Ramos-Horta a été victime d'un attentat lundi à l'aube, lorsque des hommes armés ont donné l'assaut à sa maison.

Leur chef, le commandant rebelle Reinado, a été tué dans la fusillade. Le Premier ministre Xanana Gusmao avait au même moment été pris dans une embuscade. Sa voiture subissant des tirs. Sans le toucher.

"Il s'agit là d'une grave attaque contre l'Etat", a déclaré le Premier ministre, en annonçant l'instauration de l'état d'urgence pour une durée de 48 heures. Ainsi qu'un couvre-feu. Des mesures qui interdisent notamment les rassemblements publics.

Ces attaques manifestement coordonnées contre les deux plus hautes autorités de l'Etat sont un événement de plus dans l'histoire chaotique de cette ancienne colonie portugaise, annexée par l'Indonésie en 1975 et devenue indépendante en 2002. Un tout jeune Etat encore bien fragile qui bénéficie du soutien d'une force des Nations unies, en particulier constituée de soldats australiens.

En ciblant le président Ramos-Horta et le Premier ministre Gusmao, les rebelles ont aussi visé deux grandes figures de la lutte du Timor oriental pour arracher son indépendance...